Au sein des charges de copropriété des immeubles parisiens, les honoraires des syndics ont nettement progressé en 2015, pour la deuxième année consécutive, ces professionnels imputant à la loi Alur des frais en hausse, selon l’observatoire de la Fnaim du Grand Paris.
Dans l’ensemble, les charges ont baissé de 2,5% l’an dernier dans la capitale, comparé à 2014, la douceur de l’hiver ayant modéré les dépenses de chauffage, selon l’étude publiée jeudi.
Le montant global des charges s’est ainsi établi à 36 euros par m2, soit en moyenne 2.022 euros par co-propriétaire.
Parmi les postes en hausse, les honoraires de syndic (13% des charges) ont grimpé de 11%, après avoir déjà progressé de 6,3% en 2014, ce que la Fnaim du Grand Paris avait alors imputé aux “effets cumulés de la loi Alur”.
Cette loi du 23 mars 2014 a notamment imposé aux syndics une mise en concurrence obligatoire et un contrat type, comprenant des prestations de base incluses dans un forfait.
Pour la deuxième année consécutive, la Fnaim du Grand Paris impute la hausse de 2015 à ce “nouveau contrat de syndic” : il entraînerait pour les syndics des “frais non récupérables d’impression de documents et de mise en place d’un extranet”.
En outre les syndics ont facturé par anticipation aux copropriétaires des frais pour la création du fonds travaux (une épargne en vue de travaux futurs) obligatoire à compter du 1er janvier 2017.
Parmi les autres postes en hausse au sein des charges de copropriété à Paris, les “impôts et taxes” ont bondi de 47,3% en 2015 (mais ils ne représentent que 5% du total des charges), selon l’observatoire, tandis que les salaires des personnes employées par les copropriétés (31% des charges) progressaient de 8% l’an dernier.
Au sein des dépenses en baisse l’an dernier, le chauffage (20% des charges) a connu la baisse la plus forte, environ -24%, équivalente à celle de 2014, grâce à une météo clémente, au recul du prix des matières premières et des travaux de rénovation énergétique.
Les frais d’assurance ont diminué de 10,8% et ceux relatifs aux ascenseurs ont reculé de 19% grâce à “des renégociations de contrats initiés par les syndics”, affirme la Fnaim, qui défend les intérêts de ces professionnels, très représentés parmi ses adhérents.
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