Une sage précaution pour l’avenir : le mandat de protection future

Il permet à toute personne, pour le jour où elle ne pourra plus s’occuper seule de ses intérêts, de se faire représenter par une ou plusieurs personnes (mandataires).

Ce mandat peut être fait pour soi ou pour autrui (pour le compte des enfants mineurs ou majeurs dont les parents assument la charge affective et matérielle). Ainsi, en présence d’un enfant handicapé, ses parents peuvent désigner une ou plusieurs personne(s) pour assurer sa protection le jour où ils ne le pourront plus.

Qu’est qu’un mandat de protection future ?

Il est possible d’anticiper et d’organiser sa propre protection, mais également celle de son enfant malade ou handicapé, en établissant un mandat de protection future.

Cet acte vous permet de désigner par avance un mandataire chargé de gérer votre patrimoine , vos revenus et votre vie quotidienne si vous n’étiez plus capable de le faire.

Contrairement à une idée reçue, cet acte n’est pas réservé aux seules personnes âgées. En effet, un accident peut toujours survenir et entraîner une incapacité corporelle de nature à empêcher l’expression de sa volonté.

Quels sont les effets d’un mandat de protection future ?

Le mandataire choisi, qui a votre confiance, pourra agir en votre nom. Un tiers de confiance peut être désigné pour contrôler l’activité de ce mandataire.

Le mandat de protection future précise les pouvoirs de chacun dans la gestion du patrimoine.

Ce mandat s’exerce en principe à titre gratuit, mais vous pouvez prévoir une rémunération pour chacun.

Pour que le mandat prenne effet, un certificat médical doit être établi par un médecin agréé. Ce certificat est transmis avec le mandat au greffe du tribunal d’instance de la résidence de la personne à protéger. Le mandataire reçoit ensuite la notification de prise d’effet.

Comment établir un mandat de protection future ?

Le mandat de protection future peut être rédigé sans l’intervention du notaire, mais alors les pouvoirs du mandataire sont restreints. Il peut effectuer essentiellement des actes conservatoires ou de gestion courante. Pour tous les actes dits de «disposition » (telle la vente d’un immeuble), le mandataire devra demander l’autorisation au juge des tutelles.

En revanche, le mandat signé devant un notaire assure une protection juridique plus importante et permet au mandataire d’effectuer tous les actes patrimoniaux (la donation reste soumise à l’autorisation du juge des tutelles).

Le mandataire est soumis à des obligations d’ordre comptable. Avant l’ouverture de la mesure, il doit réaliser un inventaire du patrimoine . Ensuite, il doit dresser chaque année un compte annuel de gestion et le transmettre au notaire (ou au juge des tutelles si le mandat est sous seing privé). Le notaire signale au juge tout acte qu’il estime contraire aux intérêts de la personne protégée.

Quand se termine le mandat de protection future ?

Le mandat prend fin :
– en cas de rétablissement des facultés personnelles de la personne protégée, attesté par un certificat médical,
– en cas de décès de la personne protégée ou son placement sous curatelle ou tutelle ;
– en cas de décès ou de révocation du mandataire.